ANGUILLA DU 4 AU 6 AVRIL

16/04/2011 16:15

 

A deux heures à peine de navigation de St Martin, nous voilà à Anguilla.  Située à l’extrémité septentrionale des îles sous le vent, cette petite île plate est aussi la dernière avant les Iles Vierges. Bien que notre bible, le Patuelli (Guide des Antilles), ne nous y encourage guerre, nous avons décidé malgré tout d’y faire un arrêt.

C’est un peu ce que nous reprochons à notre bible depuis 6 mois, enfin plutôt à ceux qui la lisent, et qui prennent tout ce qui est écrit pour argent comptant. Même en vacances, il faut savoir garder un sens critique !!! En ce qui me concerne, j’en ai encore trop !!!!

 

Bref, le Patuelli dit que les droits d’entrées sont très chers et surtout très complexes, du coup personne n’y va. Mais en fouillant on peut, on s’aperçoit que ce n’est pas si cher que ça et surtout que le mécanisme est facile à comprendre une fois qu’on a pris la peine de s’y pencher 2 minutes. Nous avons payés 10 $EC par personne (soit 2,7 €). Tant que vous restez dans la baie de Road Bay (là où on doit faire les formalités) vous n’avez rien d’autre à payer, peut importe le nombre de jour que vous restez. Par contre, si vous avez l’intention de naviguer autour des îles, il vous en coûtera 100$EC par jour de navigation, ce qui est effectivement un peu cher surtout que cela n’a rien d’extraordinaire par rapport à ce qu’on a déjà vu. La seule île qui vaille la peine à notre humble avis, c’est Dog Island. Petite île déserte, assez éloignée de Anguilla mais qui a le mérité d’être sur la route des Iles Vierges. C’est d’ailleurs de là que nous sommes partis mercredi soir pour une navigation de nuit vers les BVI.

 

En fait, notre principale motivation pour nous rendre à Anguilla, était purement financière. Nous avions pas mal de dollars EC de reste et Anguilla est la dernière île à utiliser cette monnaie. Pas besoin de chercher une banque, l’employée de l’immigration c’est fait un plaisir de nous les échanger et au taux officiel en plus !! Nous voilà donc plus riche de 200€.

 

Road bay est très tranquille, si on enlève le gros russe, oui oui, il était gros, qui est venu mouiller un peu trop prés de nous. Nous avons tenté 2 intimidations dont la dernière assez musclé, Cédric a même pris le dinghy pour aller lui parler de plus prés, mais rien ni a fait. Pour une fois c’est moi qui est calmé le jeu, on n’intimide pas un russe, ça peut vite tourner mal. Mais finalement, l’idée a du faire son chemin puisque juste avant la tombée de la nuit, il a bougé son bateau pour aller se mettre encore plus prés d’un autre.

Les garçons tenaient absolument à faire du Hobbie Cat, comme si on n’en avait pas encore assez de faire de la voile !!!!!!!!!!!!!! A peine 5 minutes après le départ, je n’avais même pas eu le temps de prendre l’appareil photo, que les voilà à l’eau, les flotteurs en l’air. On ne sait toujours pas qui est responsable. Cédric accuse Tom et vice et versa.  Mais le reste de la séance a été plus positif et je crois que cet été à notre retour, ils vont vouloir remettre ça.

Nous avons décidé d’aller faire un tour à la capitale, The Valley, mais ne cherchez pas de transport en commun, il n’y en a pas. Du coup, les taxis font leur beurre et ne nous demandaient pas moins de 40$ US  pour faire l’aller-retour, et ce pour 6 km à peine. Nous avons donc décidé de faire autrement. Maintenant que nous maîtrisons les bus collectifs, nous avons décidé de nous spécialiser dans le stop. Ça marche vraiment très bien à Anguilla principalement du fait qu’il n’y a pas de transport. Un monsieur très gentil nous a pris et bien que ce ne soit pas du tout sa route, il nous a emmenés là où nous voulions.

Ne cherchez pas non plus, une ville avec une concentration de magasins, il n’y en a pas non plus.  Un gentil policier nous a expliqué qu’ici ce n’était pas comme ailleurs et qu’à part 4 ou 5 magasins et les différents bureaux des administrations, il n’y avait rien. Heureusement, on a quand même trouvé un marchand de glace …..délicieuse !!!!!! Pour le retour, ça a été un peu plus sportif pour trouver quelqu’un pour nous ramener mais après quelques minutes, un pick up noir s’est arrêté. Cédric a donc aussi eu droit à son tour en pick up. Par contre, celui là, était beaucoup plus ….utilitaire, disons. Il y avait même du poisson séché.

La vie est tellement calme et paisible que cette escale nous aura permis de reprendre notre souffle. Les garçons se sont éclatés à jouer sur ce grand ponton rien que pour eux, à jouer sur la plage et à aider leur père à démêler ses lignes. Oui, parce qu’on peut aussi faire du kite dans la baie. Sans oublier internet à fond, qui nous a permis de faire du skype avec amis et famille pour atténuer notre sentiment d’isolement depuis le départ de Sam ……………….

Et pour finir, nous avons profité de ce temps calme pour remettre un peu d’ordre dans les cours. Max se concentre à fond sur le français et progresse à vue d’œil : dictée quotidienne, 1h30 de grammaire intensive et pour finir une séance de lecture. Il s’est lancé dans « Perceval ou le conte du Graal », vaste programme ! Il met vraiment beaucoup d’énergie pour bien faire. Pourvu que ça dure.

A l’inverse, Tom  a mis la « pédale douce » et il faut lever la voix pour le mettre au travail. Faut dire qu’il a tellement pris d’avance qu’il se croyait tranquille jusqu’au mois de septembre. Son père l’a rappelé à son bon souvenir et le voilà parti sur le programme de 4ème.

Quelques heures de navigation pour arriver à Dog Island. Les enfants ont adoré surtout Max mais la mer était un peu trop formée et la baie beaucoup trop rouleuse pour apprécier pleinement ce site sauvage. On se serait cru en monoque tellement on gitait. Impossible de descendre le dinghy, nous sommes donc aller sur le rivage à la nage et ce n’était pas une mince affaire. Heureusement que nous n’avions pas prévu de passer la nuit là car ça n’aurait pas été tenable, nous avons donc patienté jusqu’à 6h pour lever l’ancre pour une petite navigation de nuit qui s’annonce plutôt bien avec 15 Kts de vent dans le dos comme la houle de 3 mètres d’ailleurs. Que c’est bon de naviguer au genaker, ça nous manquait.

 

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