BVI suite du 20 au 29 avril

Ce mercredi 20 avril restera comme une journée importante …. A dream comes true

La plupart de nos journées se passent paisiblement et on ne peut pas dire qu’on ait une activité débordante mais aujourd’hui nous avons fait beaucoup de choses et non des moindres.

Nous avons commencer par lever l’ancre avec le soleil, soit à 5H30, pour être à la première heure à Road Harbour sur Tortola pour essayer en vain de faire remplir nos bouteilles de gaz car sur les 3, 2 sont vides et la troisième est bien entamée.

Ça commence mal, pas de place dans le port, nous mouillons donc à l’extérieur juste devant la digue, assez rouleur mais pour une journée on s’y fera. Nous arrivons enfin à rentrer en contact avec le « mec » du gaz qui nous dit de les laisser devant la capitainerie de la marina et de revenir à 11H00 pour les chercher. On croise les doigts.

Je profite donc de ce délai pour me déguiser en « Mère Denis » à la laundry (blanchisserie). De merveilleuses grosses machines américaines me tendaient les bras. Avec la notre, j’aurais passé une bonne demi-journée au lieu de 35 min à 3 machines et puis pour les draps, c’est quand même mieux !

On se dit aussi qu’on pourrait en profiter pour faire remplir les bouteilles de plongée et pourquoi pas les faire réprouver car cela semble plus simple et moins cher qu’en France. Nous voilà donc reparti au bateau pour chercher tout ça. Seul problème, il faudra attendre le lendemain matin pour les récupérer. On change donc notre planning pour la nuit.

Avec tout ça il n’est que 10H00, et si on en profitait pour faire des courses …. On se met au ponton au fond de la baie d’où il est plus facile d’accéder au Cash & Carry. On fait le plein de pas mal de choses et surtout du frais pour tenir les prochains jours car ici, ça sera férié de jeudi soir à mardi matin. Cédric pense pouvoir trouver du bois pour faire une planche de skim board aux enfants et comme il n’est pas tout à fait 11H00, il part à la recherche d’un menuisier dans la zone industrielle où nous sommes.

Bingo !!! Ils sont tombés sur un hollandais qui vit là depuis 15 ans après avoir voyagé en famille en bateau pendant 3 ans. En moins de 15 min, ils ont trouvé une chute, Cédric lui fait un croquis et le tour est joué. Pour 10$, ils repartent avec une planche sous le bras.

Nous avions 2 RDV importants aujourd’hui, le premier à 11H00 pour récupérer nos bouteilles et le deuxième à 14H00 pour faire quoi …. C’est une surprise !!!

Première mission accomplie, nous avons immédiatement testé et tout va bien, nous allons pouvoir reprendre notre consommation habituelle : pancakes au gouter, faire marcher le four pour pizza et gâteaux …

Depuis le début du voyage, nous avions prévu de faire cette surprise à Max. Pour ceux qui suivent, est-ce que vous savez quel est son rêve ?

Nager avec des dauphins !

Même si nous en avons croisés pas mal depuis le début de notre voyage, je n’étais pas très chaude pour le jeter à l’eau au milieu de rien. J’avais repéré qu’il y avait un site au BVI, une sorte de parc marin. Voilà, on l’a trouvé, c’est à moins de 5 min en annexe. Nous avons décidé de faire une petite mise en scène et de garder le secret jusqu’au dernier moment. Après le repas, on leur dit qu’on va aller faire un tour en dinghy pour essayer de trouver une plage pour se baigner car il fait trop chaud  dans le port. Le centre donne sur la mer et les bassins sont fermés par de grilles pour ne pas que les dauphins sortent. On s’arrête juste devant jusqu’à que Max entende de gros « splash » : mais c’est quoi ça ? Mais …mais on dirait des dauphins !! On peut aller voir SVP, on peut y aller ????

Jusque là, il n’avait toujours pas compris qu’il pourrait se baigner avec, il pensait qu’il s’agissait juste d’un parc aquatique où on pouvait assister à un spectacle. Il était malgré tout tellement content. On prend les billets, aih aih, c’est vraiment très cher mais finalement c’était un peu moins que ce qu’on pensait. En plus, le matin, en allant faire les courses, nous avons obtenu un coupon de réductions de 15%, bon plan le Ritte Way pour ça.

Bref, vous avez plusieurs options, soit juste le bisou, le bisou + le ride ou le kit complet avec en plus le « Superman », vous prenez 30$ de plus à chaque option. Allez soyons fous, nous prenons le kit complet. Même si c’était le rêve de Max, on ne pouvait pas faire autrement que d’y associer Tom. Heureusement, car je crois qu’il ne nous l’aurait pas pardonné. Mais, il fallait un adulte pour les accompagner, ce qui n’était pas prévu au budget. C’est effectivement plus raisonnable car les grosses bêtes font malgré tout 200 kg et il vaut mieux comprendre les instructions qui sont en anglais.

C’était un tel bonheur que de les voir avec leurs grands yeux émerveillés. Si je ne devais garder qu’un seul moment de ce voyage, ça serait celui là : leur joie et émerveillement à ce moment là.

Ils n’en ont pas perdu une miette d’autant plus qu’ils ont eu droit à une séance privée avec 2 dauphins rien que pour eux. Ils ont pu refaire des figures, les toucher, les caresser, les embrasser, se faire tracter et pour finir le « superman ». Même Cédric qui n’était pas chaud au départ s’est laissé prendre par la magie de la chose. Les photos en disent long …

Voilà une journée bien remplie et plein de bonnes émotions.

Les jours suivants nous avons fait des sauts de puces d’île en île, Peter Island (pas grand intérêt), Norman Island où nous avons plongé dans des grottes avec des couleurs magnifiques et surtout la troisième  cavité.

Un autre site incontournable des BVI, c’est l’épave du RMS Rhône. Il s’agit d’un navire postal anglais qui fut coulé en 1867 par un énorme cyclone. La plongée en bouteille s’impose, 10 à 15m, mais toujours pas pour moi. Les garçons ont adoré, ils sont partis chacun leur tour avec leur père.

Compte tenu de la météo que nous avons en ce moment c'est-à-dire pétole, l’eau est un vrai lac et rien qu’en snorkeling, j’ai pu profiter du spectacle. C’est une première pour nous et le site vaut vraiment le détour.

Nous devons à présent nous concentrer sur des tâches administratives car notre prochaine destination pourrait être Puerto Rico, île américaine. Notre mission si toute fois nous l’acceptons est d’obtenir « notre laisser passer » pour les US. Et oui, nos amis américains avec leurs nouvelles procédures de sécurité n’ont pas prévu qu’on pouvait se rendre aux US autrement qu’avec une compagnie aérienne ou maritime. Donc pour s’y rendre avec son propre bateau il faut, soit avoir pris un visa avant de partir soit trouver une autre astuce. Nous n’avons pas pris l’option visa en France car il fallait se déplacer 2 fois sur Paris, attendre des RDV …. Bref, nous avions entendu parler avant notre départ d’une possibilité aux Iles Vierges. Deux « bato copains » l’ont testée avant nous et ça marche. Il suffit de prendre un ferry à Tortola aux îles vierges britanniques (cie maritime reconnue par les autorités) et 20 min après vous êtes en territoire américain. Vous êtes accueillis pas un gentil douanier qui vous met un joli tampon avec une validité de 3 mois. Nous pouvons donc à présent y retourner avec notre bateau.

La balade d’une demi journée coûte par contre un peu cher, le ferry nous est revenue à 170$ ce qui est malgré tout moins cher que de faire 2 aller-retour avec toute la famille à Paris.

Dimanche, nous décidons de reprendre la mer, c’est un bien grand mot,  pour retourner sur Sandy Cays mais hélas pas de vagues !! Les Mayreau de retour de Puerto Rico sont attendus, nous nous rejoindrons à Little Jost Van Dyke. Nous trouvons un mouillage au bord d’une petite plage avec 2 maisons en bois qui ne semblent pas habitées. Encore un coin de paradis. Nous y passerons 2 jours à pic-niquer, jouer sur la plage … Que du bonheur.

Cette fois, c’est les Delphis qui sont annoncés en provenance de Guadeloupe, nous décidons d’aller à leur rencontre vers Virgin Gorda. Juste un petit problème, alors que depuis 3 semaines nous vivons sans vent, avec une mer calme et un soleil magnifique et je vous garantie qu’on s’y habitue parfaitement, et bien pour notre navigation d’à peine 20M, on nous annonce 25kts et 3 m de houle, le tout dans le nez si non ça ne serait pas drôle.

Après 8h à tirer des bords dans tous les sens, de gros grains à 35 Kts, nous sommes enfin arrivés, un peu chahuté quand même : vive le Sturgeron. C’est bizarre pour ça, on perd vite l’habitude.

Nous avions repéré un mouillage sympa entre Prickly Pear et Eustatia Island lors de notre premier passage et lorsque nous y arrivons, nous avons la bonne surprise d’y retrouver Lunéo rencontré en Martinique. Le lendemain, c’est Kakao qui nous y retrouve après nous avoir tracé grâce à notre balise sur le le blog et enfin Delphis.

Pas moins de 5 « bato copains » et surtout 14 enfants. On est désolé de faire baisser la moyenne avec seulement 2 enfants alors qu’ils en ont tous 3. C’est le bonheur, les enfants s’éclatent, grands et petits, garçons et filles, les papas font du kite ou de la planche, les mamans papotent, discutent du retour et Kako nous fait rêver avec leur fabuleux voyage, Vénézuéla, Cuba, Jamaique, Haiti … Ils n’ont pas pris le la même option que nous, ils ont loué leur bateau pour un an directement aux Antilles au mois d’aôut dernier. Cette option leur a permis de passer 6 mois de plus dans les Caraïbes, bravo pour leur choix !

Même Tom n’a plus envie de rentrer … « c’est quand même bien cette vie, avec des copains au bord de la plage ». Il lui aura quand même fallut 6 mois pour réaliser mais le principal c’est que ça arrive un jour. Au dire de tous les autres, la plupart ont constaté qu’il fallait bien 6 mois pour prendre vraiment ses marques et nous arrivons à 6 mois. Les autres bateaux sont partis bien avant nous en juillet, ils ont donc plus de recul.

Mais l’essentiel de nos conversations portent sur le retour, la transat, qui fait quoi et comment. Cédric est toujours dans l’idée de faire le retour tout seul et tout le monde s’y met pour essayer de lui trouver un équipier ou une équipière. 

Comme prévu avant notre départ, les enfants et moi devons partir vers Montréal ou peut-être New York avant, où on retrouverait les Lunéo qui eux aussi laissent le papa rentrer seul. Nous tergiversons beaucoup, je n’ai d’ailleurs toujours pas pris nos billets d’avions car nos sentiments sont partagés. Nous ne voulons pas laisser partir Cédric seul mais nous n’avons pas vraiment envie de nous lancer dans une nouvelle transat. Seul Maxou est motivé. Vous pouvez toujours penser qu’après en avoir fait une, on peut bien en faire une autre mais je voudrais bien vous y voir vous. Je pense avoir atteint mon seuil de tolérance et d’angoisse lors de la première. Sans aucune expérience, j’ai accepté ce voyage avec tous les risques que cela comportaient, le stress d’imaginer qu’un de vos enfants soit malade au beau milieu de l’atlantique, la peur des vagues, les nuits blanches, la fatigue … Bref, je pense avoir beaucoup pris sur moi mais là ça suffit.

Enfin et surtout, le capitaine est un adulte responsable qui prend ses décisions seul en son âme et conscience et qui connaissait parfaitement mon point de vue depuis un an, il avait donc tout le temps de s’organiser. Mais la vérité est qu’il préfère être seul que mal accompagné et qu’il n’a pas envie d’avoir un boulet. En attendant, il fait du kite à fond et c’est bien lui le moins inquiet.

Le départ est prévu à partir du 17 mai de Puerto Rico et nous avons encore un petit espoir avec une charmante équipière de 35 ans. Nous attendons sa réponse.

A suivre !!!!!!!!!!!!

Les enfants jouent au Robinson sur l’île déserte de Prickly Pear, ils on même voulu dormir sous la tente hier soir. Ils on été très courageux car avec 20Kts de vent, il ne faisait pas bon être dehors. Heureusement, il n’y a pas eu de grains. Je n’étais pas très rassurée pour eux car j’imaginais qu’ils allaient avoir peur avec tous les bruits. Mais finalement ils ont mieux dormis que moi. A 6h du mat je vois les 2 plus petits sur la plage en train de jouer. Ils n’ont bien sûr pas pu s’empêcher de réveiller les plus grands, surtout Max ! Ils ont soit disant été réveillés par le troupeau de chèvre qui vit sur l’île. Que de souvenirs !!!

Mais déjà le temps des séparations, les lunéo doivent partir pour la préparation de leur transat retour. Ce sera ensuite le tour de Mayreau … Mais ceux ne sont pas des adieux !!