La Barbade du 21 au 25Décembre
31/12/2010 00:13
La Barbade du 21 au 25Décembre
Notre 1er escale dans les Caraïbes !!
Vous n'allez pas me croire mais même après ces 2 semaines de traversée nous ne nous sommes pas précipités à terre. Bien au contraire, nous avons pris notre temps, comme si nous étions impressionnés par cette terre qui nous tendait les bras. Bizarrement, les enfants ne ressentaient pas le besoin de se défouler mais simplement de prendre un bon bain.
Nous avons mouillé dans la grande baie de Bridgetown : eau turquoise, sable blanc, quelques tortues … Le vrai cliché !
Quelques heures seulement après notre arrivée, nous avons découvert le climat des Antilles avec ses gros orages. C'était providentiel pour nous car lorsqu'on arrive d'une transat le rinçage du bateau est important surtout qu'on n'avait plus beaucoup d'eau dans les réservoirs. Nous avons mis des récipients pour récupérer l'eau mais on n'est pas encore organisé, il faut que Mc Gyver s'en occupe.
Quant à lui justement, il venait juste de partir à l'autre bout de la ville pour faire les clearances (formalités de douane). Et oui, lorsque vous arrivez en bateau, c'est un peu plus compliqué qu'en avion car même si vous n'avez pas besoin de visa, il y a malgré tout un certain processus administratif à suivre qui évidemment diffère d'un pays à l'autre et est plus ou moins compliqué. Pour la Barbade, c'est la douane, l'immigration, le ministère de la santé et les autorités portuaires. Si vous avez de la chance, vous n'avez qu'à patienter que tout ce petit monde soit disponible et veuille bien se coordonner et vous avez perdu seulement quelques heures. Si vous avez moins de chance, ils veulent monter à bord et là c'est le bordel. On va donc dire que nous avons eu de la chance de perdre une demi-journée. Nous voilà maintenant en règle car vous n'êtes pas censé descendre à terre tant que les formalités ne sont pas faites sauf le capitaine bien sûr. Et bien sûr, tout ça est à refaire à la sortie ...
Nous avions lu dans un blog qui ne fallait surtout pas se laisser tenter par le joli ponton au bord d'une plage privée qui nous tendait les bras à quelques mètres du bateau car le simple fait d'amarrer le dinghy vous coute 20$ par personne. Par contre après ça, c'est du « all inclusive » pour les boissons. Au fait, à partir d'ici on ne dit plus « annexe » mais « dinghy », ça fait mieux en anglais.
Nous avons donc trouvé de l'autre côté de la baie au très british « Barbados yacht Club », vrai club à l'anglaise dans une vieille maison coloniale un peu défraichie, au bord de la plage avec un salon réservé exclusivement aux hommes et tout le côté désuet qui va avec. Le bon côté c'est qu'il y a douche à volonté, chaudes bien sûr mais compte tenu de la température ce n'est pas vraiment nécessaire; on peut également remplir nos jerrycans d'eau et profiter du petit restaurant très sympa. Mais pour bénéficier de tout ça il faut se soumettre à un petit protocole, se rendre au bureau de l'administration avec le capitaine et s'inscrire dans leur vieux registre. Cela donne le droit d'être membre honoraire pour 8 jours. Ah, j'allais oublier le plus important, cela nous a permis d'avoir accès à internet sur le bateau et ainsi de pouvoir communiquer avec certains d'entre vous plus longuement que d'habitude
Nous avons très rapidement trouvé un chemin d'accès au centre ville par un petit canal nous permettant ainsi de nous y rendre en dinghy. Nous avons réapprovisionné les quelques denrées qui nous manquaient.
Le port est très actif (mais pas de plaisance !), on a compté jusqu'à 4 gros paquebots de croisière en même temps, déversant un flot de touristes impressionnant sur une surface très restreinte. On ne dira pas de mal car nos amis québécois vont s'y rendre dans quelques semaines. Au fait Armand, je suis désolée pour toi mais il y a encore la tête de la reine sur les billets !!! La Barbade fait parti comme le Canada du Commun Wealth
Une fois les paquebots repartis, le calme revient. La vie a l'air paisible, les plages sont superbes mais la vie est assez chère. Un autre gros inconvénient est qu'on ne peut pas mouiller ailleurs que dans la baie ce qui est un peu frustrant quand on est en bateau et qu'il s'agit de notre moyen de transport. Il faut donc louer une voiture ou utiliser les transports en commun.
Les garçons ont plongé en bouteille sur une épave, sans moi bien sûr car je commence juste à apprivoiser le masque et le tuba. Au programme une multitude de poissons dont on ne connait pas le nom, et en plus, barracuda, poisson lune, poisson pierre et tortues. Toujours pas de requin en vue bien que Max assure une vigilance permanente.
Noël approche et la pression monte à bord. Les enfants n'ont qu'une obsession: « est-ce qu'on va avoir des cadeaux ? »
Les journées passent tranquillement, nous avons arrêté les cours pour quelques jours, vacances obligent. Nous avons vu arriver quelques monocoques qui étaient avec nous à Mindelo mais toujours pas de catamaran en vue.
Pour notre dernier jour en ce 24 décembre, nous avons décidé de prendre le bus pour nous rendre à Holletown. Quelle idée !!! Nous sommes restés coincés dans le bus plus d'une heure sous un véritable déluge. Impossible de descendre, il y a avait 50 cm d'eau à chaque arrêt. Dommage, ça avait l'air plutôt sympa.
Ce soir c'est réveillon et notre plus beau cadeau a été notre connexion skype à bord. Ça fait vraiment plaisir de revoir la famille mais ça a mis un coup au moral des enfants. Comme noël est la fête de ces petits chéris, nous leur avons laissés le choix du resto, je vous laisse deviner la suite; alors, une idée ?
Et bien nous avons fini au fastfood local, assez bon au demeurant. L'anecdote de la soirée c'est que nous nous sommes un peu plantés avec le taux de conversation de la monnaie locale et au moment de payer nous n'avions plus assez. Je me suis d'abord sacrifiée en enlevant ma fritte mais ce n'était pas suffisant. Gentiment, la caissière nous a dit qu'elle s'arrangerait … on avait un peu honte et on a proposé d'aller retirer de l'argent mais ça lui faisait vraiment plaisir de faire une bonne action pour noël.
De retour au bateau, après que Tépacap se soit transformé en citrouille (voir photo), instant magique, le père noël avait finalement trouvait notre point GPS.
Ouff, quel soulagement pour les petits et les grands. Parents, grand-parents, oncle et tante avaient anticipé et les cadeaux étaient au RDV, le tout agrémenté par un pot de Nutella, des fraises Tagada, des chocapics et du chocolat noir !! Que de luxe que nous ne nous autorisons pas habituellement. C'est vraiment un message que nous avons du mal à faire passer aux enfants : la notion de budget ! On ne peut pas tout se permettre (on en fait déjà beaucoup !!) et il faut faire des choix. Faut dire qu'en partant un an en vacances sur les flots, on ne leur donne peut-être pas le bon exemple et tout cela semble confus dans leur tête. D'autant que les tentations sont grandes sur le bord des plages : jet ski, banana-boat, parc aquatique, glaces, souvenirs ...
C'est sur cette pensée philosophique que ce termine cette escale, nous faisons route vers St Lucie et la Martinique pour retrouver nos batocopains car tout le monde est à présent arrivé sain et sauf.
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