MARTINIQUE - STE LUCIE NORD du 25 au 31 DEC 2010

04/01/2011 08:49

Sainte Lucie / La Martinique du 26 au 31 Décembre

 

Une fois de plus la navigation (12 heures) jusqu'à Ste Lucie devait être cool mais ça n’a pas été le cas,  28 nœuds, une mer très agitée … mais une mère calme. C’était simplement sportif. C’est la première fois depuis qu’on est parti que je ressens cette sensation de sport sans la notion d’angoisse. Finalement c’est plutôt sympa la voile quand vous n’avez pas peur !!!

 

Pendant toute la navigation, les enfants n’ont fait que jouer avec leurs nouveaux cadeaux : montage de lego pendant presque 6 heures. Le résultat est spectaculaire mais nous avions juste oublié que nous étions sur un bateau. Qu’allons-nous faire de tout ça maintenant ?

 

Nous sommes arrivés de nuit à Rodney bay  sans lune, nous avons jeté l’ancre derrière le dernier bateau. C’est un peu flippant d’arriver de nuit dans un endroit qu’on ne connait pas même si les instruments de navigation vous guident mais quel instant magique au réveil de découvrir de nouveaux paysages.

 

Le hasard faisant bien les choses, nous sommes dans l’endroit le plus sympa de la baie au pied de Pigeons Island juste en face du petit resto « Jambe de bois ».

L’après midi, visite du fort et surtout un gros magnum au chocolat pour tout le monde. C’est notre première glace depuis notre départ de France !!

 

Ce petit resto nous a tellement emballé, petite cabane avec déco en bois flottée que nous avons décidé de revenir y manger le soir. Faut dire que l’odeur qui s’échappait des cuisines y est aussi pour beaucoup. Les enfants ont pris beaucoup de photos des objets de déco en bois ainsi que des « espèces de rouilles » dont raffole leur grand-mère.

 

Nous avons fait un tour dans la magnifique marina d’à côté où nous avons retrouvé le bateau que nous avions croisé au milieu de le transat, ils sont finalement arrivés après 34 jours de mer.

 

Lundi matin, départ pour la Martinique. Vision d’horreur en arrivant au Marin, des bateaux dans tous les sens, on se croirait sur le bassin d’Arcachon en plein mois d’août. Nous n’étions plus habitués à voir autant de monde. Le bon côté de la chose est qu’à peine arrivé dans le port, on avait déjà retrouvé nos batocopains. Les enfants étaient tout excités de pouvoir aller jouer avec eux.

On nous donne de suite les bons plans et les consignes, là c’est mieux que là, c’est moins cher, tu peux trouver ça et ça, la pharmacie est par là … Tous ces conseils font gagner du temps et surtout de l’argent.

 

Même si on essaye de s’en échapper, la société de consommation nous rattrape à grands pas et il est difficile de ne pas succomber à la tentation.  Vous auriez du nous voir avec Cédric dans le Leader Price du coin, on ne savait plus ou donner de la tête, des yaourts, du fromage râpé, du jambon, du beurre, des biscottes, du sirop concentré (oui ça agrémente bien le gout de l’eau du déssal qui d’ailleurs n’en a pas), de gâteaux pour les enfants … mais comme nous n’avions pas prévu cette escale, l’un de nous a du repartir au bateau pour prendre de l’argent pendant que l’autre remplissait goulument le caddie. Faut dire que tout est fait pour nous tenter, ils ont même aménagé un ponton qui nous permet de nous rendre directement en annexe (et oui de retour en France), du bateau au supermarché.

 

Le soir apéro à bord et échange de bons plans avec un copain de Cédric qui vit en Martinique depuis 2 ans. Il nous a trouvé la solution à tous nos problèmes !!

 

Mardi, on s’occupe de la technique, essayer de récupérer les données de l’ordinateur et approvisionner quelques pièces pour le bateaux dont les pavillons des pays dans lesquels nous allons nous rendre. A chaque fois que vous arrivez dans un nouveau pays, en plus des formalités dont je vous ai déjà parlées, il faut également hisser les couleurs de ce pays en plus des votre.

 

Mercredi et jeudi, nous avons profité de la Martinique, de quelques mouillages très sympas (St Anne et Ance d’Arley) dans lesquels les enfants ont pu nager avec des tortues, des gens que nous avons trouvés très accueillants et surtout de Galiléa (Natacha, Yves-marie, Magalie et Léa)  car nos routes vont se séparer. Ils remontent vers le nord pour après redescendre vers le Venezuela puis traverser le canal de Panama pour finir dans le Pacifique. Il y a des encore plus chanceux que nous !!

 

Après une soirée bien agitée (je vous raconterai plus tard) et surtout bien arrosée, nous les quittons au petit matin pour tenter de rejoindre Delphis pour passer le réveillon avec eux à Sainte Lucie.

 

Mais c’était sans compter sur les aléas du transport, notre balise de m…, vous savez celle que vous regardez depuis des jours et qui ne bouge toujours pas au milieu de l’océan, et bien en raison des intempéries en France car il parait qu’il fait froid et qu’il y a de la neige (AH AH AH ), elle  a pris du retard.

Alors que nous avions décidé de ne pas l’attendre, on reçoit un SMS nous disant qu’elle était enfin arrivée au port du Marin. On s’est donc détourné pour aller la chercher ce qui nous a fait perdre 3 heures de navigation et du coup nous avons encore passé lé réveillon tout seul à Rodney Bay avec pas moins de 8 feux d’artifices en même temps dans la baie Et la balise, me diriez-vous ? Et bien, elle ne marche toujours pas !!

 

Nous avons été « enchantés » du peu de temps que nous avons passé en Martinique, nous y reviendrons avec plaisir plus longuement en février d’autant que nous avons des contacts à voir pour la vente du bateau.

 

 

St Lucie, le retour du 01 au 04 Janvier 2011

 

Tous nos vœux de bonheur et de santé à tous et surtout que vos rêves les plus fous se concrétisent. Je sais que ce n’est pas toujours facile à faire mais il faut dés fois prendre des risques et se jeter à l’eau … enfin pour nous c’était en bateau. Toujours le dilemme entre remords et regrets. En ce qui nous concerne pour l’instant pas de remords ni regrets (sauf la vente de notre maison !), on est vraiment content de ce qu’on fait !!

 

Nous vous remercions pour tous vos mails d’encouragements, cela nous fait beaucoup de bien et puis ça nous fait surtout plaisir d’avoir des nouvelles fraîches au sens propre comme au sens figuré. Nous avons retrouvé une bonne partie des données de notre ordinateur mais nous avons perdu certains mails et certaines adresses, nous avons fait notre possible pour répondre à tout le monde mais quelques un sont sûrement passés à la trappe, merci pour votre indulgence.

 

Beaucoup d’entre vous disent nous envier mais je suis sûre que vous aviez tous lu entre les lignes que la vie à bord dans un espace clos n’est pas toujours facile et que parfois l’envie ne nous manque pas d’en passer un par-dessus bord.

Le principal étant de ne pas passer à l’acte !! Après avoir fait le tour des autres bateaux, je vous confirme que c’est pareil pour tout le monde voire pire pour certains.

 

Les 15 derniers jours ont été les plus difficiles mais je crois avoir l’explication. Nous avons arrêté l’école et en fait cela déstructure la journée, les enfants ont beaucoup plus de temps libre qu’ils utilisent à s’asticoter, se chamailler ou tout simplement à nous faire raller. Vivement la reprise, et finalement on ne s’arrêtera peut-être plus aussi longtemps car la reprise va être dure, pour eux comme pour nous d’ailleurs.

 

En attendant la rentrée, nous allons profiter de cette île qui a l’air vue de la mer magnifique.

 

Nos copains nous ont fait un road book avec les points incontournables, la première escale étant Marigot Bay. En arrivant de la mer, jusqu’au dernier moment on n’imagine pas qu’il puisse y avoir une brèche qui s’enfonce dans la terre. Cet endroit devait être, comme beaucoup d’autres, magique quand il était moins connu, maintenant c’est un haut lieu de la jet, le nombre de yacht plus gros les uns que les autres en dit long. Mais c’est à voir !!

 

Les enfants y ont trouvé le jeu de leur rêve : une accorde accrochée à un cocotier leur permettant de se balancer pour se jeter dans l’eau. Ils ne voulaient plus s’arrêter !! Nous avons fait une petite balade à pieds pour jusqu’en haut de la colline pour surplomber la baie.

 

Dans l’après midi départ pour le second spot : La Soufrière. Comme son nom l’indique il s’agit d’un volcan. Cette partie de l’île fait partie d’une réserve marine, nous n’avons pas le droit de mettre l’ancre, il faut s’accrocher à des bouées gérées par les Rangers. Par contre, pour attraper la bouée vous avez un comité d’accueil, les « boyboats » sur des petites embarcations très colorées. Ils vous guident, plus ou moins gentiment vers une bouée et ils passent pour vous votre bout dans l’anneau. C’est la foire d’empoigne entre eux car en plus de vous demander une petite pièce pour le service rendu, que vous auriez très bien pu faire tout seul, ils vous proposent ensuite toutes sortes de services : visite de la ville et du volcan, approvisionnement divers en poisson, fruits, souvenirs …

 

Ce comité d’accueil n’est pas toujours agréable et ça frôle parfois le harcèlement mais à la suite d’une discussion avec un martiniquais nous avons changé notre façon de faire. Beaucoup font le plein en Martinique et de ce fait sont autonomes tout au long de leur descente sur les Grenadines n’achetant rien localement. La tentation est grande de faire pareil surtout que financièrement c’est vraiment intéressant.

Le niveau de vie sur ces îles du sud est vraiment bas et le chômage très important alors pourquoi ne pas encourager l’économie locale et celui qui se lève le matin pour aller acheter des fruits ou autres au marché pour ensuite les vendre sur les bateaux ? Nous avons opté pour le compromis suivant, nous leur achetons les fruits, légumes et pain tous les matins.

 

En arrivant, nous avions le mot de passe magique qui nous a permis de ne pas nous faire assaillir par la dizaine de boyboats qui vous attendent de pieds fermes : « Johnson ». C’est un des boyboats qu’on nous a recommandé. Il faut l’appeler à la VHF (la radio du bord) sur le 16 juste avant d’arriver et il attend. Dés que quelqu’un s’approche il suffit de dire qu’on attend Jonhson. Il a fait pas mal de manœuvre pour nous trouver une super bouée pour nous accrocher d’où on pouvait faire du snorkelling. Il nous a ensuite proposé de nous organiser une visite des alentours pour le lendemain.

 

A 9 heures pétantes, Johnson est venu nous chercher au bateau, nous évitant ainsi de laisser le dinghy à terre. Effectivement à partir d’ici, la situation est un peu délicate, le nombre de vols d’annexes se multiplie, les bateaux sont fréquemment visités, il ne faut rien laisser dehors même la nuit, il est également fortement conseillé de ne pas laisser les hublots ouverts la nuit car certains n’hésitent pas à vous visiter pendant que vous dormez … mais compte tenu de la chaleur c’est impossible.

 

On essaye de ne pas tomber dans la psychose et c’est aussi pour ça qu’il est important d’avoir de bons contacts avec les locaux qui pourront vous éviter parfois d’avoir des problèmes.

 

La visite avec Johnson a été très agréable, nous avons visité un magnifique jardin rempli de fleurs plus belles les unes que les autres dont j’ai totalement oublié le nom. Par contre, ce dont je me souviens parfaitement c’est des caféiers, des cacaoyers, bref nous avons vu tous les arbres locaux avec en plus les explications qui vont avec. Les enfants ont pris un bon cours de botanique. Après le jardin, visite du volcan puis baignade dans les sources d’eaux chaudes. En chemin nous avons trouvé des noix de coco que notre Mc Gyver a réussi à ouvrir sur le bateau, un vrai délice pour ce gouté original. Pour une fois, je suis plutôt contente que les enfants n’aiment pas.

 

L’après midi a été consacrée à la baignade, masque et tuba obligatoires pour explorer ces fonds remplis de coraux et de poissons.

 

Cette journée bien remplie sent la fin des vacances. Sur l’eau comme à terre, les veilles de rentrée sont toujours aussi amères et c’est avec la boule au ventre qu’on va tous aller se coucher pour être en forme demain, si on ne se fait pas dévorer avant par les moustiques.

 

Anecdote de la journée :

Max est parti à la rame avec l’annexe mais le courant était trop fort et il n’arrivait pas à revenir, je vous rassure il n’était qu’à 100 mètres du bateau. Tom a décidé de plonger pour aller sa rencontre pour essayer de rentrer à deux. Suite à un malentendu, ils ont fini dans le bateau d’à côté, Tom a commencé à s’énerver après Max et de jolis noms d’oiseaux ont commencé à fuser. Cédric ne voulait toujours pas intervenir pour leur montrer …. je ne sais pas quoi en fait car ça faisait déjà un moment que je lui demandais d’intervenir. Bref, le propriétaire du bateau qui a entendu leurs cris, a décidé lui d’intervenir,  il a démarré son annexe pour nous ramener les enfants.

 

On savait que le monde était petit mais la mer étant plus grande, je n’imaginais pas qu’il soit probable de tomber sur quelqu’un que Cédric connaissait très bien de Bordeaux.

 

Moralité, l’océan est aussi petit que la terre

Précédent

Rechercher dans le site

© 2010 Tous droits réservés.