TOBAGO CAYS du 11 au 16 JANV

18/01/2011 10:32

Tobago Cays – Union – Petit St Vincent

 

Après 2 jours passés à Salt Whistle Bay, nous levons l’ancre pour les Tobago Cays, même si les conditions ne sont pas idéales : 25 à 30 nœuds, houle de 3 mètres.  Mais avant de quitter ce mouillage paradisiaque nous avons clôturé l’escale par un pantagruélique BBQ sur la plage à la nuit tombée : taboulé, poulet mariné au citron, et en dessert … des crêpes !! Et pour couronner le tout du Nutella !!! Les crêpes ce n’est pas moi, vous vous en doutiez et en plus pour 9, je ne vous dis pas le travail !!

Merci aux petits et aux grands Delphis. Par contre le Nutella, c’est moi, c’était mon cadeau de Noël … Nous avons passé une soirée très agréable.

 

Je vous disais que ce n’était pas un temps idéal pour les Tobago car même si la barrière de corail protège de la houle, le plan d’eau est agité, très agité, du coup les fonds ne sont pas aussi clairs et l’endroit perd de sa magie. Ce temps est annoncé pour plusieurs jours, nous tentons donc le coup quitte à y revenir sur le chemin du retour.

 

Entre 25 et 30 nœuds, nous jetons l’ancre au mouillage au sud de Baradal. Les couleurs sont magnifiques et le décor semblable aux cartes postales que nous avions vues. Mais, il y a du vent, beaucoup de vent et ce n’est pas franchement agréable, sauf pour ceux qui aiment le vent bien sûr.

 

Encore une bonne session de Kite en perspective …. sauf que cette fois il a fallut aller le rechercher en Dinghy parce que Monsieur avait déventé et que les fils de l’aile s’étaient noués autour de lui et qu’il ne pouvait plus décoller.

 

Tant que j’y suis, je vous avais promis de vous reparler d’une histoire d’annexe. Alors, il y en a combien qui suive ???

 

C’était lors de notre passage à la Martinique lors d’une soirée à bord de Galiléa. Nous sommes arrivés vers 20h et au moment du deuxième tour de viande, vers 23H, notre Maxou, tout tranquillement, nous dit : 

-       je ne veux pas vous inquiéter mais il n’y a plus notre annexe….

-      Mais non Max, regarde bien, elle a du passer sous le bateau avec le courant …

-      Non, non, je vous dis qu’elle n’est plus là !!

 

Devant l’insistance de Max, Cédric se décide tant bien que mal à se lever, et là c’est un grand moment de solitude …plus rien, même pas un bout de ficelle qui traine !

 

Je ne vous rappelle pas l’importance de l’annexe dans cet environnement, c’est vraiment comme une voiture à terre. Certains me diront qu’on vit très bien sans voiture. Je suis d’accord, par contre ça va être très compliqué pour les ravitaillements, pour les déplacements sur les autres bateaux, pour les ballades …. Bref, si on doit tout faire avec notre petit canoë bleu, on n’a pas fini de rigoler et vous, par contre, vous n’avez pas fini d’attendre de nos nouvelles, de ne pas voir de photos sur le blog car le capitaine ne mettra jamais l’ordi ni l’appareil photo à bord !!

 

En plus de tout ça, je ne vous parle même pas du coût financier pour la remplacer … une vrai petite voiture !!!!

 

Je reprends, 23 heures, nuit noire, même pas une étoile pour éclairer, des grains toutes les 30 minutes, la cata quoi !!! Et voilà nos deux hommes qui décident de braver la nuit et le sale temps pour tenter de la retrouver. En 5 minutes, les voilà équipés de leurs frontales, vhs portable et prêts à chevaucher l’annexe de Galiléa. Leur annexe est une vraie fusée et son pilote digne d’un Cédric en jet. Nous n’étions pas très rassurés de les voir partir tous les deux comme ça mais ils ont un point commun : la détermination et rien ni personne ne les arrêtent.

 

Ils ont d’abord fait un premier tour des bateaux de la baie car avec un peu de chance, elle aurait pu s’arrêter sur un bateau au mouillage … mais non ! Deuxième option, quelqu’un aurait pu la trouver et la ramener au ponton … non plus ! Les voilà donc partis vers le large dans le sens du courant. Nous arrivions de temps en temps à distinguer une lueur.

 

Je commençais à m’agacer fortement, c’était impossible de la retrouver car entre 20H et 23H avec le courant qu’il y avait, elle était déjà loin, très loin. Mais non, ils continuaient à chercher.

 

Je ne vous raconte même pas « la soupe à la grimace à bord », nos hôtes étaient catastrophés même les filles étaient tristes. Il n’y avait que la famille Tépacap pour prendre la chose avec le sourire, avec les garçons, on s’imaginait déjà avec un moteur tout neuf, tout petit, que nous pourrions démarrer à notre convenance tranquillement.

 

Mais c’était sans compter sur notre bonne étoile. Au bout de 30 minutes, nous voyons les garçons revenir sans l’annexe … mais avec un grand sourire. Il l’avait retrouvée !!!!

Bien qu’en raison du courant, il n’y avait aucune chance pour qu’elle soit de ce côté de la baie, ils ont malgré tout décidé d’en faire le tour et là sur le ponton d’une belle maison au bord de l’eau, notre annexe était posée, bien sanglée pour ne pas qu’elle soit emportée par les vagues.

Le propriétaire, ayant entendu des bruits de moteur, est sorti pour leur expliquer qu’en rentrant du feu d’artifice de Fort de France, au milieu de la nuit, il l’avait trouvée dérivant tranquillement et en attendant le jour pour trouver l’heureux propriétaire, il l’avait mis à l’abri.

 

Tout est bien qui finit bien. On a fait réchauffer la viande et surtout on a fini les bouteilles. La soirée c’est terminée sur un merveilleux gâteau au chocolat qu’il aurait été vraiment dommage de manquer. On se souviendra tous de cette soirée !! Le lendemain, nous sommes allés la chercher, cela nous a coûté une bonne bouteille de Bordeaux !

 

J’allais juste oublier le plus important …. Devinez qui avait attaché l’annexe au bateau en arrivant ????

Allez, un petit effort …Je vous donne un indice : il ne fait pourtant jamais d’erreur …

Encore un : il est très exigent avec les autres  … et très indulgent avec lui-même

Vous avez trouvé ou je vous aide encore ????

Un dernier : il a toujours raison …

 

Heureusement que c’est lui … il a pris la chose très calmement et surtout avec philosophie pas comme pour ses tongs !!!!

Désolée, mais ça fait du bien de se lâcher un peu.

Revenons à nos moutons, les Tobago Cays. Le soir, nous nous sommes rendus en annexe sur la petite île de Jamesby pour assister au coucher de soleil et surtout avoir une vue sur les Tobago. Tom a raison, c’est encore plus joli d’en haut.  Nous avions pris des munitions pour passer un bon moment : coca, grenadine et cacahuètes.

 

Après une nuit très ventée, nous avons décidé de lever l’ancre pour un endroit plus calme à l’abri d’Union, l’une des dernières îles des Grenadines Saint Vincent, oui parce que pour compliquer la chose, il y a aussi les Grenadines de Grenade : Petite Martinique, Cariacou.

 

Nous avons choisi le mouillage de Chatham Bay, grande baie protégée sous le vent de l’île, endroit idéal pour être au calme, qu’il disait dans la bible des Antilles, « le Patuelli » que tous ceux qui ont navigués aux Antilles connaissent. Et ben, on s’est planté mais alors bien planté. A première vue, ça paraissait pas mal, lorsqu’on est arrivé, il n’y avait plus que 10 Nds dans la baie comparé au 25 avant d’arriver. Le problème, c’est les rafales, on passe de 10 à 30 Nds en quelques secondes et là, il vaut mieux être sûr de son ancre.

 

Par contre, l’endroit est très sauvage, préservé de toute urbanisation bétonnée. On y trouve 2 ou 3 cabanes de pêcheurs qui tentent de faire un peu de commerce en vous proposant de vous organiser un BBQ pour le soir. Au fond de la baie, une petite structure est entrain de se monter, pour l’instant il n’y a qu’un ponton, très rudimentaire, un bar, une salle de restaurant en plein air et une jolie petite piscine. Des petites cases sont en construction, sûrement pour faire des chambres. Cédric n’a pas pu s’empêcher de prendre des photos de la toiture, des structures, on ne sait jamais au cas où il aurait encore une nouvelles idée …

 

Ce mouillage nous a permis de faire la connaissance d’Alysée, Jean-Yves et Claudine, encore de jeunes retraités qui vivent sur leur bateau aux Antilles. Ils organisent plusieurs fois par an des Charters, c'est-à-dire qu’ils louent une de leur cabine pour une petite croisière. Le plus de Jean-Yves c’est qu’il ne propose pas que du tourisme, il faut aussi de la formation. Il est ce qu’on appelle gentiment, une « grande gueule », et il vaut mieux comprendre ce qu’il explique à la première fois … c’est aussi un ancien militaire.

Ils sont venus prendre l’apéro à bord avec leur jeune couple en formation qui ont eux aussi décidé de changer de vie en quittant Londres pour vivre sur un bateau sur les mers du monde. On s’est fait copieusement ridiculisé parce qu’on ne connaissait rien aux alcools locaux et qu’on n’était incapable de faire un punch, heureusement qu’on avait du Ricard, ça l’a calmé. Ah, Jean-Yves est aussi landais … Il surnomme les gens comme nous « les gnous » qui font la transhumance et en plus, nous, on vient de Bordeaux, vous imaginez ce qu’on a pris. Mise à part ça, on a passé une bonne soirée en buvant ses paroles de conseils et d’expériences.

 

Après une nuit très agitée durant laquelle je me suis levée une bonne dizaine de fois pour m’assurer à chaque rafale que l’ancre n’avait pas décroché, nous prenons la direction de Clifton, capitale de Union et aussi dernier endroit pour faire les douanes de sorties puisque nous quittons Saint Vincent pour Grenade.

 

C’est un des endroits les plus délicats avec des récifs de tous les côtés, nous sommes arrivés sous un grain énorme avec des rafales à 35 Nds et une visibilité de 50 mètres. Chaud très chaud ! Mais encore une fois, notre capitaine a été à la hauteur.

Oui, oui, je sais, il n’a pas que des mauvais côtés !!!

 

Nous avons retrouvé Alysée qui s’est empressé de nous retourner l’invitation pour le soir. Et allez, encore un apéro. On avait dit qu’on allait se calmer mais c’e n’est pas pour ce soir. Surtout qu’à chaque fois, Cédric boit de l’alcool et non des moindre. Ce soir, c’était  Pinacolada.

 

Clifton a aussi la particularité d’être un bon spot de Kite donc comme tous les jours maintenant depuis une semaine, session quotidienne.

Nous venons de faire la connaissance d’un autre équipage, Loma, famille de Kiteur. Masséo, 14 ans,  vient de s’y mettre et du coup ça a donné envie à Tom. Les premiers essais ont été concluants (d’après son père !) mais les conditions sont un peu trop extrêmes pour que Cédric le lâche tout seul. Désolée, pas de photos pour l’instant, ils étaient trop loin, Face book attendra !

Les deux familles ont fait connaissance autour d’un plat de pates et soirée sans alcool pour une fois ! Nous avons échangé nos bons plans car eux remontent du sud vers la Martinique alors que nous continuons à descendre vers Grenade.

 

Ah, j’allais oublier de vous donner le bon plan de l’étape : The big city ! Il s’agit d’un petit resto local, où l’on peut manger des hamburgers maison avec frites et boisson à volonté, tout cela pour un prix défiant toute concurrence 12,95 EC$. Je vous laisse chercher la conversion, ça sera l’exercice du jour.

Par contre, je vous défie de trouver le resto tout seul, c’est dans une petite rue où il n’y a que des maisons individuelles, vous avez l’impression de rentrer chez lui. En ce promenant dans cette rue nous avons aussi trouvé la pharmacie, un petit supermarché et le coiffeur (dont on n’a plus besoin maintenant !). En fait, la rue principale est réservée aux touristes avec ses boutiques souvenirs, ses fruits et légumes les plus chers du monde (3 bananes = 1€, 1 orange = 1€), ses supermarchés où aucun prix n’est indiqué, vous avez la surprise à la caisse en fonction de votre tête… L’immobilier ayant du flamber, les magasins de la vie courante pour les locaux se sont repliés en dehors de la rue principale, comme dans beaucoup d’endroit certes mais ce qui est original c’est que ce soit dans des maisons individuelles.

 

Entre Union et Petit St Vincent se trouve, les 2 petites îles de Punaise et Morpion. Il est possible de s’arrêter sur morpion, petit îlot de sable de quelques mètres carré avec une paillotte plantée au milieu pour prendre une photo souvenir mais il faut d’abord attendre que ceux du bateau de devant soient parti, en plus aujourd’hui la houle ne s’y prêtait pas, nous avons donc continué notre route vers Petit St Vincent.

 

C’est  une île privée comprenant un hôtel luxueux de 7 petites maisons sans vis-à-vis, les plaisanciers non bien entendu pas accès à l’île exceptée à la plage et au bar si on veut consommer. Nous sommes partis en visite car on avait entendu dire qu’on pouvait en faire le tour. Comme presque tous les jours maintenant depuis une semaine, à chaque fois que nous arrivons sur une île, nous partons à la recherche de noix de coco. Cette fois, nous sommes revenus avec le sac plein. Le plus dur reste à faire mais maintenant notre capitaine à trouver la bonne technique et en quelques minutes nous pouvons déguster notre noix quotidienne.

Enfin, une soirée au calme, sans apéro, mais on ne peut pas en dire autant de la nuit. Le mouillage est magnifique et nous ne sommes pas les seuls. Le vent est de la partie des rafales à 35 Nds et des grains. Nous avons décidés avec Max de dormir dehors pour monter la garde au cas ou.

Prochaine destination : Cariacou

 

 

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